Rennes: les Syrien-nes célèbrent la chute du Régime, les Kurdes défendent l'avenir du Rojava
Comme partout dans le monde, les Syrien-nes ont fêté dimanche, dans la liesse, à Rennes, la chute inespérée du Régime sanguinaire de Bachar al-Assad. Samedi, ce sont nos amis Kurdes qui manifestaient face à la nouvelle agression criminelle turque sur Manbij et le Rojava.
Si l’avenir reste incertain, laissant craindre une nouvelle guerre civile entre factions armées, ou l’établissement d’un régime islamiste brutal s’en prenant violemment aux minorités, on ne peut pour l’heure que se réjouir de la fin d’une des dictatures les plus monstrueuses de la planète.
Depuis le début de la Révolution syrienne, le régime a fait plus de 500 000 morts. La torture et la terreur étaient érigées en véritable mode de gouvernement. Les prisons syriennes de véritables camps de la mort.
Rappelons que le régime syrien, par ailleurs ardemment soutenu par toute l’extrême droite française, a volontairement favorisé la montée des groupes fanatiques islamistes, pour détruire l’opposition laïque, et apparaître comme le seul sauveur au yeux de l’Occident.
Sa chute est une lueur d’espoir au Moyen-Orient, et porte la possibilité d’un nouveau modèle dans la région, basé sur le respect et la justice pour l’ensemble des populations, par delà les particularismes de peuple ou de religion.
Mais déja les puissances impérialistes locales cherchent à tirer parti de la situation en relançant la guerre. Au Nord, Erdogan s’appuie sur des milices de mercenaires à la solde de la Turquie pour liquider les FDS et le projet de confédéralisme démocratique porté par les populations du Rojava.
A la suite de plusieurs jours de combats terribles, il semble, d’après les sources kurdes sur place, que Manbij soit tombée aux mains des milices pro-turque, qui y multiplient désormais crimes de guerre et exactions. La progression de ces mêmes milices vers Kobane a pour l’instant été stoppée par un accord de paix négocié par les Etats Unis.
Au sud, l’Etat d’Israël multiplie les bombardements (presque 500 depuis dimanche), et en profite pour envahir le sud de la Syrie, possiblement pour lancer une nouvelle colonisation.