éphéméride des luttes bretonnes - Miz Gwengolo / Septembre
24 septembre 2016
Dans la traditionnelle manifestation pour la réunification de la Bretagne organisée à Nantes par Bretagne Réunie, des groupes de l’extrême droite française et bretonne défilent sous la banderole de « Yaouankiz Breizh ». Ce collectif fasciste breton nouveau est né pour l’occasion – et mort-né après cette action.
Des slogans fascistes comme « Jeunesse bretonne anti-racaille », « vous ne nous remplacerez pas » se font entendre pour la première fois de l’histoire des manifestations pour la réunification.
L’évènement produit un véritable scandale, beaucoup de manifestant.e.s sont choqués par ces slogans, des groupes de gauche refusent de défiler aux cotés de l’extrême droite.
La presse française ne parle que de la présence des fascistes, ce qui efface clairement le message de la réunification bretonne pour ne retenir qu’une image d’affrontements internes aux groupes bretons.
30 septembre 2017
Pour contrer Yaouankiz Breizh qui appelle à nouveau à participer à la manifestation pour la réunification, la gauche indépendantiste promet un cortège anticapitaliste et antifasciste. Leur appel est rejoint par différentes composantes des milieux de gauche révolutionnaire de Bretagne.
Plutôt que de se désolidariser de l’extrême droite, les organisateurs prennent peur et annulent la manifestation par crainte d’affrontements entre fascistes et antifascistes. Au final, ce sera le cortège anticapitaliste qui défilera seul dans les rues de Nantes sous forte escorte policière.
Dans la foulée, une Coordination démocratique bretonne prend le contre-pied de Bretagne Réunie pour organiser la manifestation de 2018 sur des bases politiques claires. L’extrême droite n’est pas la bienvenue et seule la lutte populaire permettra de gagner la réunification.