De la Bretagne au Pays basque, continuons d'enraciner la ZAD
Le Collectif Dispac’h appel à participer à la semaine de rencontres et de solidarités du 24 mars au 1er avril 2018, à l’Ambazada et à la Wardine. Nous relayons le texte ci-dessous à l’initiative de différents collectifs Basques et Bretons.
C’est poussé par ces convictions qu’en Bretagne comme au Pays Basque, nous nous sommes battus contre ce projet d’aéroport et avons soutenu la ZAD.
Nous sommes aussi venus construire l’Ambazada et nous voulons maintenant transformer un essai : continuer de prendre part à sa réalisation afin d’inaugurer cette cabane internationale et intergalactique qui permettra des rapprochements et des convergences des peuples et des gens du monde entier.
Répondant à l’appel commun lancé pour donner un coup de main à cette construction et connaître la situation et les perspectives de la ZAD, une nouvelle brigade est en préparation pour la dernière semaine de mars 2018. Des collectifs bretons solidaires de Notre-Dame-des-Landes se joindront aux Basques et aux habitants de la ZAD. Tout au long de cette semaine, des rencontres, conférences et fêtes seront organisées à la Wardine, autour notamment des questions basque et bretonne, leurs histoires, leurs langues, leurs luttes…
En Bretagne, la victoire contre l’aéroport n’est qu’une première étape.
Concernant le Pays Basque, cela fait maintenant deux ans que divers collectifs sont en lien étroit avec la ZAD.
Un échange des pratiques et des pensées a ouvert les uns et les autres sur des réalités et des manières d’agir. Tout en découvrant un lieu gorgé d’autogestions et de complémentarités, les Basques ont voulu, à leur tour, porter la voix des peuples niés par les Etats-nations dominants. Le camp autogéré, les rencontres intergalactiques et le chantier collectif Ambazada d’août dernier ont permis de rencontrer des dynamiques d’autres lieux encore, et cet enrichissement mutuel et pluriel va continuer de plus belle.
Quel que soit le futur de la ZAD, une chose est certaine : c’est dans la consolidation de chaque projet entamé et dans l’union des forces que nous pèserons ensemble dans la balance. Gageons que face à un risque d’expulsion imminent ou de légalisation à la française, nous rassemblerons l’appétence et les moyens nécessaires à enraciner l’avenir de la ZAD, dans un climat apaisé et constructif. Afin de semer, dès aujourd’hui, les graines d’une nouvelle forme politique de territoire dégagé du centralisme jacobin et de ses filiales énergétiques, doté d’un fonctionnement commun librement choisi et défini pas ses habitants.